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WILAYA DU TAGANT

Tagant est une région administrative (wilaya) située au centre de la Mauritanie, appelé également le plateau du Tagant ou encore le désert des crocodiles .Sa capitale est Tidjikdja.
Lors du Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2000, le Tagant comptait 76 620 habitants
Organisation territoriale
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Le Tagant est limité par six autres régions administratives, au nord par l’Adrar, à l’est par le Hodh Ech Chargui, au sud par le Hodh El Gharbi et l’Assaba, à l’ouest par le Brakna et le Trarza.
Les trois Moughataas de la région du Tagant sont Moudjeria, Tichit et Tidjikja2.
Les deux arrondissements sont Khoudya et Rachid2.
Le Tagant compte dix communes : Tidjikdja, Moudjeria, Tichitt, Lekhcheb, El Wahatt, Soudoud, Tensigh, Boubacar Ben Amer, Lehsira et Nbeika.

Les maires du Tagant élaborent un plan stratégique de développement intercommunal

L’association des maires des dix communes de la wilaya du Tagant a organisé, il y a quelques semaines, des journées de concertations entre leurs staffs, en vue d’élaborer un plan stratégique de développement sur dix ans. Durant quatre jours, les maires, avec l’appui de la GIZ - la coopération allemande - qui a financé la rencontre, ont travaillé sur un ensemble d’actions intercommunales à réaliser ensemble, faute de le pouvoir individuellement, les mairies ne disposant pas de moyens spécifiques pour se développer. Elles ne vivent, quasiment toutes, que des maigres subventions de l’Etat, à savoir le Fonds Régional de Développement.
Aménager ensemble, serait-ce plus réaliste ?
" Les plus saillantes actions identifiées portent, bien sûr, sur les infrastructures d’aménagement et de désenclavement mais, aussi, sur la renaissance et le développement de l’économie et du cadre de vie oasiens ", explique le docteur Mohamed ould Dié, moteur de cette initiative pour le compte de l’AMTD, la toute nouvelle Association des Maires du Tagant pour le Développement, présidée par Sidi Mohamed ould Mohamed Vall, maire de Nbeika. Au demeurant, le plan commence par le renforcement des capacités de bonne gouvernance et de maîtrise d’ouvrage. Il met un accent fort sur la protection de l’environnement, aspect crucial pour l’économie du Tagant.
" Seules les activités plus pratiques à régler en commun sont prises en compte dans un tel exercice ", ajoute Ould Dié. La santé ou l’éducation, par exemple, sont des tâches plus compliquées à mutualiser et restent à gérer directement avec l’administration centrale, pour chaque commune. Au terme de l’atelier de Tidjikja, les magistrats des dix communes ont identifié un portefeuille de plus de vingt projets à réaliser sur dix ans. " Il s’agirait " , espère le maire de Rachid, " de mettre en œuvre, dès 2016, une quinzaine d’entre eux, estimés prioritaires ".
La région la plus pauvre mais…
Au cours de ces quatre jours, les maires ont relevé les nombreuses convergences entre leurs communes et compris la nécessité, l’urgence même, de travailler ensemble, pour relever leurs défis. En effet, les communes du Tagant, excepté Moudjéria et Lekhcheb, tirent l’essentiel de leurs ressources des oasis, leurs palmiers, leurs produits dérivés et les cultures sous leur couvert : céréales, maraîchage, henné, etc. Autre ressources naturelles : les pierres dimensionnelles, source potentielle de revenus pour toutes les communes. Lekhcheb, Tichit, Wahat-Rachid et Tamourt-En-Naaj, disposent, en outre, de salines dont l’exploitation pourrait être intéressante. Bien que le Tagant est, aujourd’hui, la région la plus pauvre du pays, les perspectives qu’offrent les deux prochaines routes nationales en projet, augurent d’un développement commercial. Est ainsi attendu l’essor du tourisme dont le potentiel est extraordinaire - qu’il soit international ou national - pour ce vivier de patrimoine culturel et historique. Sans oublier l’aéroport international de Tijikja inexploité et qui devait contribuer à booster le tourisme dans cette région où la sécurité règne, manifestement, plus qu’ailleurs. Notons, au passage, qu’il est temps que la France s’en rende compte et enlève le statut de zone rouge à cette zone ! Un minimum de nuances, messieurs les censeurs, afin que nos maires ne travaillent pas inutilement…
… comment passer à l’action ?
Après l’adoption de ce Plan stratégique inter-tagantois, les maires planchent, aujourd’hui, sur la seconde étape de leurs projets intercommunaux. " Il s’agit ", indique le docteur Dié, " de produire un programme opérationnel, le partager avec les autorités et le mettre en cohérence avec les programmes centraux, d’ici Juin prochain. Puis il faudra en rechercher les ressources financières… Les modalités pour ce faire sont à l’étude ". Objectif : vendre de beaux projets de développement aux bailleurs de fonds avant la fin de l’année. Ce serait alors un bon hivernage, après ce qui sera, comme on s’y attend, une des plus dures années de sècheresse, " une année jaune ", comme on dit au Tagant. Et l’on retiendra que l’AMTD rassemble les communes de Tidjikja, Wahaatt (Rachid), Tensigh (Nimlane), Boubacar Ben Amer (Ghoudia), Oudey Mejbour, N’Beika, Moudjéria, Soudoud (Achram), Lekhcheb et Tichitt.