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TIMBUKTU - FILM

Timbuktu, aussi appelé Le Chagrin des oiseaux1, est un film dramatique franco-mauritanien réalisé par Abderrahmane Sissako, sorti en 2014.
À la suite d’un attentat à Tombouctou, le tournage se déroule à Oualata (Mauritanie), sous protection de l’armée mauritanienne2. Le film est présenté en sélection officielle au festival de Cannes 2014 – dont c’est le seul long métrage africain en compétition3 – où il remporte le Prix du jury œcuménique et le Prix François-Chalais récompensant les valeurs du journalisme4. Il est sélectionné pour représenter la Mauritanie à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère aux Oscars du cinéma 20155. Il est récompensé par sept Césars en 2015 dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisatur.
Rues de Oualata où furent tournées plusieurs scènes
Au Mali, des islamistes envahissent la ville de Tombouctou et y imposent la charia. Ils bannissent la musique, le football, les cigarettes, procèdent à des mariages forcés, persécutent les femmes et improvisent des tribunaux qui rendent des sentences injustes et absurdes. Malgré la férocité de leur répression, la population résiste avec courage, souvent au nom d’une autre conception de l’islam.
Kidane est un éleveur touareg vivant dans le désert avec sa femme et sa fille. D’abord épargnée, sa famille va bientôt subir les nouvelles lois islamiques, à l’occasion d’un conflit avec un autre habitant.
Fiche technique
• Titre : Timbuktu
• Titre alternatif : Le Chagrin des oiseaux
• Réalisation : Abderrahmane Sissako
• Scénario : Abderrahmane Sissako et Kessen Tall
• Photographie : Sofian El Fani
• Couleur - Ratio 2,35:1
• Son : Stéréo 5.1
• Montage : Nadia Ben Rachid (en)
• Musique originale : Amine Bouhafa
• Production : Sylvie Pialat, Rémi Burah, Etienne Comar
• Sociétés de production : Les Films du Worso et Arches Films
• Pays d’origine : France et Mauritanie
• Langues originales : tamasheq, arabe, français, songhaï, bambara
• Genre : Drame
• Durée : 97 minutes
• Dates de sortie :
o France : 16 mai 2014 (Festival de Cannes 2014) ; 10 décembre 2014 (sortie nationale)
o Belgique : 17 décembre 2014
Distribution
• Ibrahim Ahmed : Kidane
• Toulou Kiki : Satima
• Abel Jafri : Abdelkrim
• Fatoumata Diawara : Fatou, la chanteuse
• Hichem Yacoubi : un djihadiste
• Kettly Noël : Zabou
Production
Le cinquième film de Sissako est inspiré par l’histoire vraie d’un jeune couple non-marié qui a été lapidé par des islamistes dans une région du nord du Mali appelée Aguel’hoc6. Pendant l’été 2012, le couple a été amené au centre de son village, placé dans deux trous creusés dans le sol, et lapidé jusqu’à ce que mort s’ensuive devant des centaines de témoins7,8,9,10.
Selon le journaliste Nicolas Beau, Sissako voulait au départ réaliser un film sur l’esclavage en Mauritanie, ce que refusait son président Mohamed Ould Abdel Aziz. Sissako aurait alors accepté de réaliser un film sur les djihadistes, avec le soutien du régime mauritanien qui a fourni des moyens financiers et humains11.
Réception critique
Pour Télérama, le film est une œuvre réfléchie et de courage en réaction à l’occupation de la ville de Tombouctou par les djihadistes en 2012, et a comme qualités « l’intelligence, l’esprit, l’humour, le raffinement, la beauté12. » Il devait d’ailleurs être projeté au festival Ramdam en janvier 2015 en Belgique, mais a été déprogrammé en raison de menaces terroristes13. Pour Le Monde, l’intelligence du film est de ne pas diaboliser les bourreaux, mais de les remettre à leur place d’hommes, « grotesques, sinistres et hypocrite14